2019 : retour sur la conférence internationale sur les mammifères marins

Nous sommes entrés dans l'année 2020 depuis plus d'un mois maintenant mais je souhaitais revenir sur la fin de l'année 2019 qui s'est terminée par la conférence internationale des mammifères marins.


https://www.wmmconference.org/


La première WMMC (World Marine Mammal Conference) a eu lieu en 1975 en Californie puis par la suite, a été reconduite tous les 2 ans environ, dans des endroits différents.  Elle a souvent eu lieu en Amérique du Nord et la principauté de Monaco fut la première en Europe à accueillir cette conférence en 1998. C'était donc un événement de pouvoir y assister 44 ans plus tard à Barcelone. La particularité de cette conférence-ci est qu'elle est a été couplée à l'European Cetacean Society (ECS) qui est l'équivalent de la WMMC en Europe (qui, elle, a lieu tous les ans). Ainsi, cette "double" conférence a comptabilisée 2731 inscrits provenant de plus de 95 pays différents. Une première!


https://www.wmmconference.org/


Durant ces conférences scientifiques, les personnes dont le résumé a été retenu, vont présenter leur travail à l'oral ou à l'écrit. Lorsque vous déposez votre résumé, vous devez soumettre votre souhait d'avoir : un oral ou un poster. Les demandes sont plus nombreuses que les places disponibles donc la compétition est rude surtout si vous souhaitez obtenir un oral (moins nombreux que les posters). Ainsi, pour augmenter le nombre de personnes à présenter son travail à l'oral, les organisateurs ont mis en place, en plus des oraux classiques d'une dizaine de minutes, des présentations rapides que l'on nomme des "speed talks" de 4-5 minutes.  

Pour vous donner une idée, sur 4 jours de conférence, la WMMC'19 a totalisé 203 présentations orales,  412 "speed talks" et 1021 posters. A cela s'est ajouté 45 ateliers de travail, organisés pendant 2 jours avant la conférence. Une semaine intense comme vous pouvez l'imaginer !

J'ai donc soumis un résumé sur mon projet sur les baleines à bosse de l'hémisphère sud, en demandant un oral... j'ai obtenu un speed talk! Dommage!



Merci à toutes les personnes qui collaborent à ce projet et qui l'ont soutenu.


Quel est l'intérêt d'un tel événement ?

C'est l'occasion de faire connaître son travail, de revoir des collègues, de rencontrer de nouvelles personnes et de prendre des contacts. Ou encore, de se mettre à jour sur les études en cours, le développement de nouvelles méthodes ou de s'initier à de nouvelles techniques (en assistant à des ateliers de travail). Ce sont énormément d'informations reçues en peu de temps, c'est fatigant mais c'est très stimulant! Ça vous remotive dans votre travail. 

Cinq sessions en parallèle où les présentations orales se succèdent.

Le grand auditorium où avaient lieu les plénières (que vous pouvez voir ici, en anglais)


Ce type d’événement est aussi une opportunité pour rassembler des chercheurs du monde entier et  d'organiser des réunions! J'en ai d'ailleurs profité pour en organiser une avec les collaborateurs de mon projet. 

Personnellement, je trouve cela un peu trop gros comme rassemblement... Nous n'avons pas le temps d'assister à toutes les présentations qui nous intéressent ou bien de discuter avec les personnes présentes tellement il y a de monde. Les chercheurs renommés dans la communauté ne se rendent pas toujours disponibles si vous êtes étudiant ou jeune chercheur, ce qui est dommage. Je garde une préférence pour les conférences plus petites et moins connues.

Cela n'en reste pas moins un moment de partage ! On parle de science mais pas que ! On y retrouve des collègues mais aussi des amis! On écoute beaucoup mais on discute aussi, on réfléchit, on imagine, on se remet en question !


Retrouvaille avec l'équipe de Cetamada: ancienne, actuelle, nouvelle génération !

Dîner entre amis et collègues 

Une dessinatrice (Vanesa Rovira Ardevol) avait créé de nombreux dessins et bandes dessinées pour l'occasion. Certaines espèces de mammifères marins les plus menacées étaient mises à l'honneur.


La loutre (Enhydra lutris. Statut de conservation UICN : En danger)
Le dugong (Dugong dugon. Statut de conservation UICN : Vulnérable)

Le marsouin du Pacifique (Phocoena sinus. Statut de conservation UICN : En danger critique d'extinction)

Le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus. Statut de conservation UICN: En danger)

Le morse (Odobenus rosmarus. Statut de conservation UICN: Vulnérable)
La baleine franche de l'Atlantique Nord (Eubalaena glacialis. Statut de conservation UICN: En danger)






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