De retour en France mais jamais très loin de l'hémisphère sud
Le mois d'août se termine, c'est l'heure de la rentrée pour beaucoup. C'est aussi pour moi le moment de donner quelques nouvelles.
Me voilà rentrée en France depuis mi-juillet et je suis de retour à l'Université de Jussieu (Paris) au LOCEAN (Laboratoire d'Océanographie et du Climat, Expérimentations et Approches Numériques) où je vais continuer mon projet.
Cependant, tout tourne au ralenti en période estivale, ce qui se traduit par un grand nombre de bureaux et de pas-de-porte fermés. J'ai donc travaillé au ralenti moi aussi !
J'ai quitté Seattle avec une première étape d'analyses bien avancée.
Il s'agissait de trouver un/des indice(s) de déplacement c'-est-à-dire des indices qui me permettent d'identifier différents types de déplacements que font les baleines et les changements dans ces déplacements le long d'un trajet. Ceci n'est pas simple car je veux faire la même analyse, ou plus précisément appliquer le même modèle à toutes mes données.
L'une des difficultés est la grande variété de données que je veux utiliser. J'ai des données qui ont été collectées à partir de balises programmées différemment, selon les années et/ou les régions mais aussi un nombre de trajets variables d'une région à une autre etc...
J'ai essayé des modèles qui n'ont pas marché. J'ai discuté avec des chercheurs qui ont suggéré d'autre chose. Seulement, il y a des soucis, des erreurs. C'est ça la recherche ! On réfléchit, on essaye, on se trompe, on fouille, on teste à nouveau, on bloque, on recommence...
Je ne suis donc pas revenue en France avec des analyses terminées et de beaux résultats à présenter comme tout le monde le suppose (questions les plus récurrentes : "alors se sont quoi tes résultats ?" "Qu'as tu trouvé alors ?" ) 😕
Pour le moment les analyses sont encore en cours, voilà ma réponse !
L'étape que j'ai débutée en rentrant est la récupération des données environnementales (la profondeur, la température de surface de l'eau, la vitesse du courant...) que je vais associer à chacune de mes positions de baleines. ça non plus ce n'est pas si simple surtout quand vous avez des données tout le long de l'équateur et très près des côtes (là où nous avons peu de données environnementales).
Là encore je travaille avec des personnes du LOCEAN, on réfléchit aux meilleures sources de données accessibles que nous pourrions utiliser. On y travaille, le rythme estival, la vie au ralenti... vous vous souvenez !
Une conférence en décembre
Parmi les événements importants dans la vie d'un chercheur, il y a les conférences. Le moment où vous présentez votre travail à vos pairs, à votre communauté.
C'est à Barcelone, en décembre prochain qu'aura lieu la prochaine conférence internationale sur les mammifères marins. Je vais y assister et vous en parlerai dans un prochain article !
Me voilà rentrée en France depuis mi-juillet et je suis de retour à l'Université de Jussieu (Paris) au LOCEAN (Laboratoire d'Océanographie et du Climat, Expérimentations et Approches Numériques) où je vais continuer mon projet.
Cependant, tout tourne au ralenti en période estivale, ce qui se traduit par un grand nombre de bureaux et de pas-de-porte fermés. J'ai donc travaillé au ralenti moi aussi !
Pour rafraîchir les mémoires, le but de mon projet est de comparer les déplacements des baleines à bosse dans les différentes zones d'hivernage de l'Hémisphère Sud. Avons-nous des différences, des points communs dans l'utilisation de ces zones sachant quelles n'ont pas les même caractéristiques biogéographiques (structure géologique, topographie, circulation océaniques etc..) ?
Où en est-on alors de ce projet ?
Il s'agissait de trouver un/des indice(s) de déplacement c'-est-à-dire des indices qui me permettent d'identifier différents types de déplacements que font les baleines et les changements dans ces déplacements le long d'un trajet. Ceci n'est pas simple car je veux faire la même analyse, ou plus précisément appliquer le même modèle à toutes mes données.
L'une des difficultés est la grande variété de données que je veux utiliser. J'ai des données qui ont été collectées à partir de balises programmées différemment, selon les années et/ou les régions mais aussi un nombre de trajets variables d'une région à une autre etc...
J'ai essayé des modèles qui n'ont pas marché. J'ai discuté avec des chercheurs qui ont suggéré d'autre chose. Seulement, il y a des soucis, des erreurs. C'est ça la recherche ! On réfléchit, on essaye, on se trompe, on fouille, on teste à nouveau, on bloque, on recommence...
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| Modifié de https://fr.wikipedia.org/wiki/Scepticisme_scientifique |
Je ne suis donc pas revenue en France avec des analyses terminées et de beaux résultats à présenter comme tout le monde le suppose (questions les plus récurrentes : "alors se sont quoi tes résultats ?" "Qu'as tu trouvé alors ?" ) 😕
Pour le moment les analyses sont encore en cours, voilà ma réponse !
L'étape que j'ai débutée en rentrant est la récupération des données environnementales (la profondeur, la température de surface de l'eau, la vitesse du courant...) que je vais associer à chacune de mes positions de baleines. ça non plus ce n'est pas si simple surtout quand vous avez des données tout le long de l'équateur et très près des côtes (là où nous avons peu de données environnementales).
Là encore je travaille avec des personnes du LOCEAN, on réfléchit aux meilleures sources de données accessibles que nous pourrions utiliser. On y travaille, le rythme estival, la vie au ralenti... vous vous souvenez !
Une conférence en décembre
Parmi les événements importants dans la vie d'un chercheur, il y a les conférences. Le moment où vous présentez votre travail à vos pairs, à votre communauté.
C'est à Barcelone, en décembre prochain qu'aura lieu la prochaine conférence internationale sur les mammifères marins. Je vais y assister et vous en parlerai dans un prochain article !
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