Visite du Whale Research Center - Île de San Juan Island
Venir à Seattle me donne aussi l'opportunité de visiter une nouvelle région, de faire des rencontres et d'avoir peut-être la chance de voir des animaux que je n'ai jamais vus auparavant et surtout de nouvelles espèces de cétacés !
L'occasion m'a été donnée, la semaine dernière, d'aller dans les îles de San Juan Island, un archipel situé entre le Canada et les Etats-Unis. Ces îles font partie de l'état de Washington qui est aussi celui de Seattle. C'est un site réputé pour observer des orques et autres cétacés (quand c'est la saison...ce qui n'est pas le cas en ce moment !). L'une des îles principales porte elle-même le nom de l'archipel et c'est sur celle-ci que j'ai suis allée rendre visite à Ken BALCOMB, un scientifique qui étudie la population d'orques résidentes du Pacifique Nord-Ouest depuis plus de 40 ans.
Carte de l'archipel des îles San Juan. (Source : Visit San Juan website) |
Ken fait partie des pionniers dans l'étude mondiale des cétacés ! C'était donc un honneur de pouvoir le rencontrer. Il est en charge du projet Orca Survey, créé en 1976, qui porte sur le suivi de la population d'orques résidentes du Sud dont je vais vous parler plus en détail dans un second article. Ken est aussi le fondateur du Centre de recherche sur les baleines de San Juan Island (Center for Whale Research, CWR). N'étant pas une encore une blogueuse aguerrie, je n'ai, malheureusement, pas eu le réflexe de prendre des photos en sa compagnie pour illustrer ce texte (donc merci internet !).
Ken BALCOMB (Source : Whale Research Center, WRC) |
(Source : National Geographic) |
Le WRC qui donne sur le détroit de Haro et l'île de Vancouver derrière |
Dave ELLIFRIT (Source : WRC)
Ci-dessous, un exemple de photo-ID d'une orque. Chaque orque possède ses propres marques, cicatrices distinctives sur la dorsale. On peut aussi différencier les individus par la tache dorsale grisâtre qu'elles possèdent à l'arrière de l'aileron, aussi appelée selle. Ce sont la forme de l'aileron et ces marques qui vont permettre aux scientifiques de les identifier et de les suivre plus facilement.
À gauche, L41, un mâle né en 1977. À droite, L25, une femelle né en 1928
(Source: Dave ELLIFRIT, CWR)
Je suis aussi allée visiter le musée de la baleine, tout petit musée, qui présente notamment les différents groupes d'orques vivant dans la mer des Salish, les recherches scientifiques qui y sont faites mais aussi les menaces et les enjeux de conservation qui portent sur cette population.
Musée de la baleine de San Juan |
Pour preuve que des orques et autres baleines se baladent dans le coin, le musée mets à jour les dernières observations qui ont été faites ces dernières semaines. Avec un peu de chance...j'aurais pu voir quelque chose...j'étais là 2 jours après qu'une baleine à bosse soit passée près du port de la ville principale de Friday Harbor :-)
16 décembre 2018, observation d'une baleine à bosse dans le canal de San Juan |
Pour finir, une petite vidéo (en anglais) pour vous montrer l'endroit magnifique où est situé le centre de recherche mais aussi Ken et Dave dont je vous parle ici. Pour ceux qui comprennent l'anglais (des sous-titres sont disponibles mais aussi en anglais !), cela introduit mon prochaine article sur les menaces qui pèsent grandement sur ces orques. La population ne compte plus que 74 individus et son avenir est très incertain...
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